Amsterdam et son centre.
Les véhicules motorisés y sont rares, les roulements de pédale caressent une architecture acoustique qui laisse le son se mêlé au temps sans quitter la ville.
Les émergences sonores s'y retrouve à foison. Les bruits de nos pas heurtent les bâtiments silencieux qui nous les renvoient sans efforts.
L'eau s'y écoule et, d'un canal à l'autre, on semble inspirer entre chacun d'eux. Une respiration sonore s'effectue naturellement. Rien n'est d'ailleurs forcé, car aucuns des sons trouvé dans cet endroit n'est ajouté pour en cacher un autre. Ils s'absorbent dans une continuité enivrante. La vie y suit son cours. Marcher, marcher, marcher. Marcher pour se découvrir, découvrir les autres, découvrir son environnement. C'est sans doute là bas que le paysage sonore est le plus révélateur de l'altérité.
Il est difficile d'y resté seul. Là bas, on ne perçoit jamais la vie de façon solitaire. Les conversations fusent doucement, semble vous suivre, marcher un temps avec vous. Pourquoi s'arrêter d'avancer, si ce n'est pour repartir dans l'autre sens?
A Amsterdam, on apprend à entendre.